Bonjour,

Tensions géopolitiques, crise énergétique, inflation… Les crises inquiètent et le risque de récession est désormais réel avec un PIB mondial annoncé à 2,2 % en 2023.

Les budgets marketing n’augmenteront pas, c’est une certitude. Ils vont même se contracter.

Alors comment s’adapter ?

D’abord, il sera nécessaire, plus que jamais, de se recentrer sur ses clients.

Pour mieux comprendre ce qui les anime, ce qu’ils attendent, ce qu’ils aiment. Et ce dont ils ne veulent plus. La proximité est une des clés pour se différencier et apporter de la valeur. Et l’un des enseignements majeurs du CX circle.

Ensuite il faudra être capable de mesurer ses actions pour optimiser le ROI.

Pour prendre des décisions, arrêtons de nous fier seulement à nos intuitions. Et testons sans relâche pour appuyer notre jugement sur des faits. Soyons data driven.

L’intuition est utile si elle arrive ensuite, comme le glaçage d’un gâteau.

Enfin, il faudra être réactif et communiquer sur ses valeurs pour mieux rassurer les consommateurs et restaurer la confiance.

Bonne lecture !

 


Pas le temps de tout lire ? Je vous fais un récap’

1 – 20 % des programmes CX sont amenés à disparaître par manque de valeur selon Forrester

2 – 49 % des interrogés de la dernière étude de Pecan IA délaissent l’analyse prédictive

3 – En mutualisant ses services depuis 2015, Bordeaux Métropole parvient à gérer tous les services liés au quotidien des citoyens

4 – CX circle Paris wrap up : diminuer les “rage clicks” de 30 % permet d’épargner 130 000 frustrations par jour aux utilisateurs

5 – 70 % des paniers remplis en ligne sont abandonnés avant le paiement : suivez nos guidelines UX

6 – La ville de Paris gagne 20 % d’attractivité sur sa landing page

7 – Amazon ouvre sa 1ère imprimerie en France : la fin du livre a-t-elle sonné ?

 

   Le data snack

1 – Pourquoi miser sur l’analyse de l’expérience client digitale quand les temps sont difficiles ?

Malgré des montants d’investissements marketing en baisse selon Gartner, les CMO abordent avec optimisme l’arbitrage des budgets 2023, malgré la tempête du Covid-19 et les montagnes russes post pandémie provoquées par la menace d’une récession. Dans leur viseur, le marketing digital. Et en particulier la data qui permet de réduire les coûts en temps de crise tout en maximisant les opportunités et le retour sur investissement. Quelques chiffres pour vous en convaincre. Avec les sources 😉


16 % – la hausse en 2022 de la part des investissements sur le marketing digital (The CMO Survey)
20 % – le nombre de programmes CX amenés à disparaître par manque de valeur selon Thomas Husson, VP & Principal Analyst chez Forrester
37 % – la part des entreprises qui investissent dans l’analyse de données
78 % – la part des répondants qui déclarent que leur organisation a adopté l’analyse de l’expérience client (Forrester’s 2022 Data and Analytics Survey)
50 % – la part des utilisateurs qui ne vont pas au-delà de la 1ère page d’un site web (Rapport Fast 100 Contentsquare)
7,8 millions de $ – la hausse du revenu annuel de Pizza Hut après avoir AB testé et modifié une de leur page d’offres (Total Retail Talks, épisode 336)

 

 L’analyse

2 – Comment s’appuyer sur la data pour doper son efficacité marketing en 2023 ? (et dépasser certains freins)

À l’heure de préparer leurs budgets pour 2023, les CMO recherchent (plus que jamais) l’efficience et le ROI.

Alors que les investissements marketing n’ont pas encore retrouvé leurs niveaux d’avant pandémie et face à un marché incertain, il sera nécessaire plus que jamais de se recentrer sur ses clients !

Dans un tel contexte, l’analyse des data apparaît comme un levier déterminant pour l’efficience marketing.

Toutefois, selon l’étude publiée récemment par Pecan IA, si de nombreux CMO utilisent l’analyse prédictive pour mieux connaître et anticiper le comportement de leurs clients, 49 % des interrogés délaissent cette opportunité… et s’empêchent de stimuler leurs revenus clients.

Pour quelles raisons ? Comment doper son efficacité marketing grâce aux data ? Voici quelques pistes pour mieux éclairer vos choix.

Photo Pecan IA predictive analytics

1- Le data driven marketing : un levier d’efficience

La révolution du marketing digital a permis de mieux connaître ses clients : leurs centres d’intérêts, leurs envies, leurs comportements d’achats en ligne.

Cette masse de données récupérée dans des parcours toujours plus complexes constitue le nouvel or noir des services marketing pour générer du chiffre d’affaire.

Elle leur permet d’adopter des stratégies centrées sur les besoins réels des clients et de mieux les engager. Par ailleurs, le marketing data driven est une opportunité sans égal pour se différencier de ses concurrents, innover et fidéliser ses clients… grâce à des preuves percutantes.

L’époque du marketing fondé sur des suppositions aurait disparu. Est-ce vraiment le cas ?

Ce tableau idéal semble faire oublier certains freins…

2- Des freins à l’adoption du data driven marketing

Plusieurs problèmes existent à l’adoption et l’efficacité d’un marketing data driven. Si certains CMO n’ont toujours pas passé le pas, nombre d’entre eux ont toujours du mal à prendre des décisions data-driven.

Selon Salesforce, les défis les plus courants sont :

  • la collecte d’immenses quantités de données qui nécessite le bon outil
  • l’unification des données pour leur donner du sens
  • la mise à jour des données : les comportements clients peuvent changer très rapidement et nécessitent une analyse des données en temps réel
  • la confidentialité : les lois sur la confidentialité des données obligent de plus en plus les entreprises à collecter les données de manière éthique. Le spectre de la suppression des cookies tiers ajoute une difficulté à venir.
  • les compétences internes : les experts capables d’analyser et d’orienter les données sont rares, coûtent cher et doivent avoir des compétences à la fois techniques et business.

3- Comment s’appuyer sur les data pour doper son efficacité marketing ?

Pas toujours facile dans ce contexte de convaincre sa direction d’investir sur les bons leviers. Dans cette perspective, voici quelques clés qui me paraissent essentielles.

  • Creusez la question du pourquoi et des KPI

Pour quelles raisons souhaitez-vous mesurer le taux de churn plutôt que le customer lifetime value ? Êtes-vous en capacité de les mesurer ?

  • Testez, avec pour seule obsession le client

Le client doit être au cœur de vos expérimentations. Les hypothèses ne sont qu’un point départ et doivent être vérifiées par itération.

  • Intégrez le marketing à l’ensemble des services

Le marketing digital nécessite d’être transverse à tous les services de l’entreprise pour mieux piloter et mesurer l’impact des décisions marketing.

  • Disposez d’un outil pour convertir les données en recommandations exploitables

Une plateforme capable d’analyser les données en temps réel permet d’éviter les erreurs humaines, garantit des données mises à jour et donne des insights actionnables basés sur des KPI.

 

 

   3 questions à…

3. Jean-Noël Olivier, Directeur Général du Numérique et des Systèmes d’Information, Bordeaux Métropole

Jean Noel Olivier - Bordeaux MetropoleBordeaux Métropole compte 800 000 habitants répartis sur 28 communes. C’est donc un établissement public important qui gère tous les domaines transverses du territoire : la mobilité et l’attractivité, la gestion des déchets et la transition énergétique, le développement économique et l’aménagement du territoire. Jean-Noël Olivier est Directeur Général du Numérique et des Systèmes d’Information de Bordeaux Métropole. Il pilote toutes les activités liées au numérique sur 15 communes dont Bordeaux.

Q : Pouvez-vous nous parler des enjeux de Bordeaux Métropole ?

Ses enjeux sont divers. Il y a d’abord des enjeux RH car les compétences numériques sont de plus en plus pénuriques. Comment rester attractifs et attirer les talents nécessaires au fonctionnement du territoire au quotidien et à son évolution ?

Ensuite, le sujet de la transition numérique des territoires est important. On déploie par exemple de plus en plus de capteurs pour aider à la gestion numérique des bâtiments. Comment accompagner cette transformation d’un point de vue financier ? Comment rester maître de notre territoire et réduire notre dépendance vis-à-vis de certains fournisseurs comme les GAFA ? Il en va de notre responsabilité sociétale et de la confiance que les citoyens placent en nous.

Bien sûr, parler de transition numérique n’a aucun sens si nous ne prenons pas en compte l’énergie. Nous devons être capables de mesurer l’impact de notre empreinte carbone et développer des services seulement s’ils sont utiles, utilisables et utilisés.

Q : Quels services numériques proposez-vous et comment faites vous en sorte qu’ils soient les plus accessibles possible ?

Notre offre de services est extrêmement vaste. Grâce à la mutualisation des services depuis 2015, Bordeaux Métropole a la capacité de gérer tous les services liés au quotidien des citoyens : déclaration des naissances et des décès, sécurité urbaine, qualité de vie, services culturels et sportifs, etc. Par exemple, les débits d’eau et les caméras de vidéoprotection sont contrôlés par les systèmes numériques de la métropole. Nous concevons aussi les valideurs à bord du tram ou du bus. Enfin, nous accompagnons chacune des collectivités dans sa propre transformation numérique, pour simplifier et optimiser la vie des agents.

La mutualisation des services est un chantier de longue haleine qui vise à remettre le citoyen au cœur de la conception des services pour lui proposer une expérience usager unifiée, mieux l’accompagner et lui faciliter sa vie.

Q : Quels sont les points clés selon vous pour parvenir à délivrer une expérience usager optimale ?

Avant tout, il faut faire simple. Cela signifie unifier l’accès quel que soit le service à partir d’un seul compte utilisateur avec une UX épurée. L’expérience doit être facile et la même partout. Ensuite, il est nécessaire de pouvoir accompagner et guider l’utilisateur citoyen dans sa démarche en lui indiquant par exemple les pièces à préparer et la durée des procédures. Enfin, nos plateformes doivent permettre à l’utilisateur de nous évaluer afin d’améliorer en continu nos services et de rester à l’écoute de nos usagers.

👉 Accédez à l’interview complète ici, dans la nouvelle édition du Magazine CX circle.

   Résumé d’article

4 – CX circle 2022 Wrap up : 3 enseignements à retenir

La 9ème édition de CX circle a rassemblé cette année plus de 600 participants au Carreau du Temple à Paris… Un record ! De très belles marques étaient présentes parmi lesquelles Clarins, Lacoste ou encore The Sandbox. Ainsi que 13 partenaires experts comme Salesforce ou AB Tasty. Autour du fil rouge “pour un monde digital plus humain”, 30 speakers se sont relayés durant 6h pour partager leurs idées, leurs vécus et leurs expériences. Ils ont mis l’accent sur 3 enseignements, je vous les partage.

Photo Gaël Monfils Cx circle 20221- En 2023, se recentrer sur ses clients deviendra une nécessité

Les crises modernes simultanées dont la guerre en Ukraine est la dernière en date forcent les marques à innover, à se renouveler et à être plus agiles.

Les marques doivent désormais, plus que jamais, passer en priorité les stratégies digitales centrées sur les besoins et les attentes de leurs clients.

L’analyse des data comportementales devient clé. Et pour avancer, Mathieu Staat Chief Omni Channel Officer du Groupe Printemps préconise de tester et d’avancer par itération en se fixant un objectif simple.


2- L’expérience client permet de se différencier

Personnaliser ses services online permet de proposer à ses clients une expérience digitale sur mesure et innovante.

Photo rendez-vous Cx Circle 2022
Clarins l’a compris très tôt en déployant son site eCommerce il y a 15 ans et en continuant de proposer des services à haute valeur ajoutée comme le virtual try on de maquillage ou la création de boutiques virtuelles.

Le metaverse ouvre aussi à des expériences clients renouvelées qu’il s’agit d’expérimenter.

Photo Keynote Spotify Kingfisher Contentsquare

3- La data doit servir l’humain et améliorer la confiance de marque

“You can’t separate offline and online experience“ a insisté Niki Hall, CMO de Contentsquare pendant son intervention.

Expérience digitale et physique sont les deux faces d’une même pièce.

Lucie Buisson a clôturé CX circle en soulignant : “diminuer les “rage clicks” de 30 % permet d’épargner 130 000 frustrations à vos visiteurs chaque jour. Ce qui représente 48 millions de visiteurs moins énervés par an.”

Quel que soit le canal, les clients attendent un service irréprochable. Et le digital doit être à leur service c’est-à-dire tenir compte de leurs émotions.

On en revient à la raison d’être de Contentsquare : rendre le digital plus humain.

 

Retrouvez l’article en intégralité ici ! 

👉 https://contentsquare.com/fr-fr/blog/cx-circle-2022-wrap-up/

 

 

Tips et bonnes pratiques

5. 3 Quick Wins UX pour sécuriser votre checkout

À l’approche des fêtes, rien de pire qu’un panier percé. Selon Baymard Institute, près de 70 % des paniers remplis en ligne sont abandonnés avant le paiement de la commande. Soigner tous les détails de son site eCommerce favorisera la conversion, quel que soit le device, grâce à une expérience d’achat agréable. Dernière phase du funnel, la page de checkout doit être simple et d’une clarté irréprochable pour maximiser les chances de transformer. Pour sécuriser votre checkout, on vous donne 3 quick wins UX applicables facilement.

#1 Offrez de la souplesse aux utilisateurs

Transparence et liberté. Voilà ce que recherchent les utilisateurs sur la page de checkout. Personne n’aime la contrainte, surtout au moment de payer ! Ils doivent disposer des informations essentielles comme le nombre d’articles en panier avec le prix total.

Mieux, ils doivent pouvoir être libre de :

  • revenir à leur navigation
  • cliquer sur un article pour déclencher un aperçu ou revisiter une page
  • ajuster les quantités, d’enlever ou de sauvegarder leurs articles dans une liste
  • choisir l’option qui leur convient pour chaque article :  livraison ou collecte

 

#2 Assurez la visibilité du récapitulatif de commande (et du CTA de paiement)

Le récapitulatif de commande doit être collé en bord de page et se mettre à jour automatiquement si le panier d’achat évolue.

Mieux, les utilisateurs doivent pouvoir être libres de voir :

  • le sous-total de la commande
  • les éventuelles remises
  • le coût de livraison

💡 Gardez un espace disponible pour appliquer un code promotionnel afin que les acheteurs puissent anticiper le prix !
 

#3 Placez les upsells et les cross-sells sur les bonnes pages

Les utilisateurs sont déjà saturés d’informations à vérifier. N’en rajoutez pas inutilement avec des upsells et des cross-sells mal placés.

💡 La clé? A/B testez les performances de vos pages : PDP versus page de panier
 

Avez-vous pensé à la sécurité ? (bonus)

Le eCommerce c’est aussi une question de sécurité. Avec des pics de connexion attendus sur les sites marchands en fin d’année, mieux vaut être averti des risques en matière de fraude.

Un récent article du JDN a mis en lumière la multiplication des risques cyber et l’engagement du gouvernement pour lutter contre cette criminalité.

En 2021, 1 entreprise sur 2 et 1 collectivité sur 3 ont déclaré avoir été victimes d’une cyberattaque.

💡 Un plugin pour navigateur baptisé “le filtre anti-arnaque” et destiné à protéger les internautes français verra le jour à l’été 2023.

 

  Ils l’appliquent à merveille

6 – JO 2024 : la ville de Paris passe de l’intuition à une stratégie data driven (et gagne 20,5 % d’attractivité sur sa landing page)

“Nos intuitions ne sont pas toujours des guides fiables…” disait Agatha Christie. Ce n’est pas Pauline Pedemanaud, Responsable digital & contenus pour la Ville de Paris et de l’animation éditoriale de paris.fr qui dira le contraire.

Grâce à l’analyse de la page dédiée aux JO 2024, ses équipes ont découvert que la carte de Paris était un module particulièrement apprécié des utilisateurs… mais qu’elle manquait de visibilité.
Photo Homepage Paris.fr
Un détail mis en lumière par les heatmaps et corrigé dans la foulée.

Résultats ? Le taux d’attractivité augmente de 20,5 % sur le module ce qui permet de libérer la ligne @Parisjecoute pour d’autres informations essentielles aux utilisateurs.

Un bel exemple de stratégie data-driven sur fond de conduite du changement qui a permis à la Ville de Paris de mieux connaître ses utilisateurs et de faire monter en compétences ses équipes !
Screenshot analyse de page J-O 2024
Qui a dit que le secteur public n’était pas digital ?

👉 Découvrez d’autres acteurs du secteur public dans la rubrique dédiée de notre magazine des experts du digital.

 

 

L’actu du moment

7 – Amazon ouvre sa 1ère imprimerie : la fin du livre a-t-elle sonné ?

C’est officiel. Et étonnamment silencieux tant la nouvelle n’a pas fait de bruit ni dans les grands médias ni sur internet. Amazon, après 27 ans, ouvre sa 1ère imprimerie en France et agrandit de 24 000 m2 supplémentaires son entrepôt de Brétigny-sur-Orge dans l’Essonne. Le glouton américain dont on connaît l’appétit, ambitionne de contrôler toute la chaîne de fabrication en produisant des livres à la demande grâce à 100 salariés sur place et une imprimerie qui tournera en permanence. L’objectif ? Permettre à chaque personne de s’auto-éditer mais aussi de servir les imprimeurs. L’aventure avait débuté avec la vente de livres en 1995. Ce qui n’était au départ qu’un moyen d’éduquer les clients à l’achat en ligne avec un produit pratique à vendre sur internet et peu onéreux à distribuer, devient désormais une stratégie de différenciation à part entière pour le géant. Cette décision crée la polémique dans les milieux de l’édition. Assiste-t-on à la fin des libraires et à l’ubérisation des auteurs ?

 

Une nouvelle stratégie de différenciation sur le marché de l’auto-publication et de l’édition professionnelle

Développer un service d’impression à la demande. La manœuvre est plutôt astucieuse et se trouve dans la continuité de l’ambition déclamée par Jeff Bezos dès 1997 à savoir “construire le plus grand magasin du monde”.

Cela n’intéresse pas que les auteurs particuliers… mais séduit aussi les éditeurs.

Ce nouvel axe de développement s’annonce aussi rentable et écologique. Plutôt que de faire tourner les rotatives pour des livres dont on ne sait pas s’ils seront vendus, on n’imprime que les livres achetés au préalable.

En s’appuyant sur une solution d’auto-publication déjà existante, Kindle Direct Publishing, Amazon complète son offre de services de vente de livres numériques.

Les éditeurs en profitent déjà à l’image d’Elsevier, Penguin Random House.

Aujourd’hui, Amazon emploie 1,6 millions de travailleurs et a réalisé en 2021 plus de 137 milliards de chiffre d’affaires. Un empire qui s’étend de la logistique au cloud et bientôt à l’aérospatiale.
 

Les craintes du secteur de l’édition

Selon un délégué syndical central de la CGT Amazon, le personnel, majoritairement issu de la logistique sera formé à utiliser des machines ultra modernes, loin donc du savoir-faire d’un imprimeur traditionnel… mais capables de produire à grande échelle.

L’éditeur Gallimard craint de son côté un excès de standardisation des livres tandis que d’autres, davantage pessimistes redoutent de voir les éditeurs traditionnels disparaître, ainsi que les librairies, en concurrence directe avec le nouvel imprimeur, qui n’ont pas les moyens de soustraire les frais de port à leurs clients.

Reste que l’auto-édition est un marché naissant en plein boom.

Plusieurs auteurs comme Kylian Mbappé, Riad Sattouf ou Eric Zemmour ont déjà fait le choix de s’auto-éditer.

Des bouleversements à suivre qui obligeront sans doute les maisons d’édition à revoir leurs modèles dans l’avenir.

 

Amazon, une entreprise centrée depuis toujours sur le client

L’obsession d’Amazon a toujours été d’innover pour devancer les besoins et les demandes des clients en constante évolution.

C’est sans doute ce qui a fait son succès depuis son arrivée en France en 2000. Car l’entreprise a su proposer une base de données de livres profonde et exhaustive, mais aussi raccourcir les délais de livraison, diminuer les prix et disposer d’un service client ultra performant.

Tout comme la FNAC, le groupe a su capter la tendance de la vente en ligne et ses avantages pour les consommateurs : confort d’achat, meilleures conditions tarifaires, services personnalisés…

Si aujourd’hui Amazon s’intéresse à l’auto-édition ça n’est pas pour rien. Un pas de plus vers une stratégie plus globale de domination du monde du eCommerce ?

 

  Pour s’inspirer :

Les entreprises à suivre

  • Vous rêvez de rentrer chez vous et de trouver vos courses déjà rangées dans votre réfrigérateur ? Dans les pas de son géant cousin américain Walmart et de CDiscount en 2018, Carrefour développe un nouveau service de livraison à domicile grâce à une serrure connectée en partenariat avec Yale. Sms d’autorisation d’accès provisoire au logement par le biais d’une application, envoi de photos comme preuve de bonne exécution du service, notification au client lors du déverrouillage et verrouillage de sa porte au moment du départ du livreur… Toutes les étapes ont été pensées pour apporter fiabilité et sécurité. Un système de livraison astucieux pour aider à contourner le taux d’échec au premier passage évalué entre 15 et 40 %. Une initiative à suivre.
  • Avis aux fans de Game of Thrones et passionnés de NFTs, Warner Bros Discovery (WBD) et HBO se sont associés à la plateforme NFT Nifty’s pour lancer d’ici fin 2022 des non fongibles token (des pièces digitales uniques) à collectionner. L’expérience NFT est appelée « Game of Thrones: Build Your Realm ». Elle permettra notamment de construire un royaume, de créer des avatars inspirés des personnages de la série… de quoi créer des interactions innovantes entre les fans et l’univers de Game of Thrones selon Josh Hackbarth, responsable du développement commercial NFT. Stratégie gagnante pour WBD qui a perdu 3,4 millions de dollars au dernier trimestre ?
  • Le cloud public devrait augmenter de 20,7 % par rapport à 2022 et atteindre 591,8 milliards de dollars selon le cabinet Gartner. Le marché devrait même tripler en Chine d’ici 2025 selon le cabinet Mc Kinsey. De nombreuses solutions “as a Service” dont le PaaS (Plateform-as-a-Service) devraient augmenter avec l’inflation. Gartner estime que la hausse des prix des fournisseurs SaaS oscillera de 15 à 20% sur les 3 prochaines années. Microsoft Azure, Amazon Web Services ou encore Google cloud fournissent la plupart des entreprises tandis que SAP et Deutsche Telekom se disputent les miettes (2 % du marché européen). De quoi réveiller les ambitions européennes, dont celle d’OVHcloud, un Français prometteur qui vient d’entrer en bourse et dont les chiffres inquiètent déjà les mastodontes américains.
  • Retour sur la Cop 27 qui a rassemblé plus de 45 000 participants. « La COP27 laisse le monde sur la voie d’un réchauffement climatique dangereux », déplore le Washington Post. Si la presse internationale souligne l’adoption d’un fonds d’aide destiné aux pays pauvres, une avancée historique, la Chine refuse tout net d’y participer car Pékin estime que c’est aux pays historiquement responsables du réchauffement de payer. Des efforts sont encore à fournir.

Les événements à ne pas manquer

Entre événements digitaux, E-sport, Tech et cinéma (avec la rumeur de la sortie d’un 9ème Harry Potter)…la fin d’année ne manque pas de piment. De quoi mélanger business et plaisir !

  • L’Ad & Tech Forum se tiendra les 1er et 2 décembre dans l’enceinte du New Cap à Paris – un événement né de la fusion entre l’Adtech Summit et le Mobile Marketing Forum. Il réunira des experts français et internationaux du marketing digital et mobile, ainsi que les représentants des pouvoirs publics. Au menu, de nombreuses thématiques telles que l’avenir du mobile et de la publicité digitale, les leviers de croissance pour le retail media ou les green ads, le cadre juridique côté RGPD et privacy… Bref, de quoi aider à se projeter dans le futur du marketing digital et mobile.
  • Harry Potterle 9e épisode est fortement attendu par les fans de magie et nostalgiques de l’enfance. Malheureusement, personne, à commencer par Warner Bros, ne vient confirmer un tel projet… To be continued.
  • Web Summit, le replay Vous n’avez pas pu assister au célèbre rendez-vous business dédié aux décideurs marketing ? Rassurez-vous un replay est accessible sur YouTube !
  • Slush – l’événement immanquable d’Helsinki autour de l’innovation et des nouvelles technologies est en replay. Organisé par le Hub Institute, il a pour but de transformer durablement l’entreprenariat.

Mes recommandations à lire et à écouter

Dans ce nouvel épisode (le #27) du Café du Market, on parle “Account Based Marketing”, une stratégie mise un peu à toutes les sauces et pourtant diablement efficace pour aller chercher des comptes clés. Des stratégies de ciblage pour identifier les comptes clés et les personas, aux contenus individualisés, on y découvre quelques bonnes pratiques essentielles. Loin de la théorie on y apprend surtout qu’il faut avant tout développer une véritable relation avec les stakeholders dans les entreprises. L’humain, toujours l’humain.
L’épisode 205 de Marketing Square nous guide une nouvelle fois grâce à des méthodes, des outils et des astuces pour développer son autorité et son business. La thématique du jour : comment mettre de l’impact dans son business sans faire de l’impact-washing ? Un sujet d’actualité… En 2022, l’impact n’est plus une option. Ce n’est pas Contentsquare qui dira le contraire !
Le café de l’E-commerce est animé par Adrien et Laetitia, deux passionnés de commerce connecté. Il apporte news, interviews et expertises pointues dans une ambiance décontractée. L’épisode 127 aborde de nombreux sujets : de TikTok qui se met à l’eCommerce à Shopify qui lance son ERP en passant par la condamnation de Shein… Mais aussi les dégraissage dans le milieu de la tech, l’actu du Green Commerce et un crash test centré sur l’expérience client réussi par Décathlon.

Time To Sign Of (TTSO), une belle découverte… pour ceux qui n’ont pas le temps. Concise, précise et 100 % gratuite, cette newsletter venue des Etats-Unis est envoyée chaque jour entre 20h et 21h et se consomme en snack après le boulot. Très digeste, elle permet une belle transition entre son travail et “sa deuxième vie du soir” selon Romain Dessal, un des cofondateurs. Au menu, les actualités du jour, chiffres clés, liens vers des sujets pour approfondir… le tout sans donner mal à la tête.


Rendez-vous le mois prochain pour toujours plus de tendances, data et hacks dans la prochaine lettre de l’Expérience Digitale ! 

À très vite,
Geoffrey